Directeur technique
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Chaque fois que Laurent Mampaey parle de son job et de son équipe, on entend la passion qui l’anime. Le directeur technique du Port de Bruxelles trouve en effet sa mission variée et prenante.

Tout le monde ici est passionné par son boulot. Chaque collaborateur est extrêmement impliqué, au quotidien.

Rien ne le prédestinait pourtant à une carrière portuaire. « Je suis originaire du Brabant Wallon et j’ai grandi en partie en Afrique, au Rwanda et au Burundi. Après mes études de sciences politiques à Louvain-la-Neuve et de droit international à l’ULB, j’ai entamé une carrière bancaire. Un univers que j’ai quitté pour différentes raisons, à la fois professionnelles et privées. C’est à ce moment-là que j’ai eu la chance de pouvoir intégrer l’équipe du Port de Bruxelles. »

Enjeux multiples

Depuis 5 ans, son job de directeur technique est extrêmement varié. « Mon poste est généralement occupé par des experts en matières techniques. Ce que je ne suis pas. Par contre, je dirige une équipe très compétente et hautement spécialisée. » Le job de Laurent est double. D’une part, il doit permettre à ses collaborateurs de disposer de ressources complémentaires pour exécuter leurs missions : du temps, des gens, des moyens financiers,  etc. D’autre part, il est chargé d’optimiser les nombreux services fournis par le Port.

Il faut savoir qu’aujourd’hui, les enjeux du Port sont devenus multiples. Ainsi, il n’y a pas si longtemps, le Port avait avant tout une fonction logistique et économique, mais depuis quelques années, le Canal a pris une autre ampleur, notamment en matière d’environnement et d’intégration urbaine. « Le Port doit constamment combiner ces dimensions, tout en garantissant la fonction logistique de la voie d’eau. Ce qui n’est pas toujours évident à concilier », explique Laurent.

La complexité du travail abattu par l’équipe technique tient d’abord au grand nombre d’intervenants au Port. « Auparavant, nous étions assez peu en interaction avec les habitants qui vivaient le long du Canal, mais les choses ont changé. Aujourd’hui, nous avons des contacts structurés avec les riverains, et ceux-ci ont des revendications. La même chose vaut pour les parties prenantes qui ont des attentes par rapport au Port. Enfin, nous avons des engagements envers nos clients traditionnels. Bref, arriver à harmoniser tous ces contacts est l’une des difficultés du métier, mais c’est aussi ce qui le rend intéressant », affirme le directeur technique.

Histoire de cœur

Autre source de satisfaction, et non des moindres : les équipes. « Ce qui saute aux yeux, c’est que tout le monde ici est passionné par son boulot. Chaque collaborateur est extrêmement impliqué, au quotidien, dans ses missions diverses. C’est cela, le fameux cœur qui bat dans la ville », résume Laurent Mampaey.

C’est exactement la dynamique qu’il cherchait pour la deuxième moitié de sa vie professionnelle : « Après la banque, j’avais posé ma candidature du côté des renseignements militaires. Avant d’être accepté, il fallait passer par une procédure de sécurité assez longue. Entretemps, j’avais déjà rejoint le Port et très vite, je me suis vraiment  attaché aux équipes. Et lorsque la Défense m’a rappelé, j’ai préféré rester au Port de Bruxelles pour apporter ma pierre à l’édifice. »

Et les chantiers sont nombreux. Au-delà des priorités urgentes, comme la finalisation de la réparation du pont de Buda endommagé lors d’un incident en décembre dernier, la direction technique a dessiné deux grands axes pour 2023. « D’abord, réaliser le contrat de gestion qui nous lie au Gouvernement. Ensuite, mettre le turbo sur la rénovation structurelle de notre domaine : vous saviez, par exemple, que nos écluses ont 90 ans ? »

Autre priorité : le réaménagement du TIR Logistics Center qui constitue une partie importante du domaine portuaire, mais implique de lourds investissements. « Cet endroit est essentiellement routier à l’heure actuelle. Il existe un masterplan pour le relier plus directement à la mission du Port et à notre contrat de gestion. Il s’agit donc de recentrer cette énorme surface de 160 000 m², notamment sur la logistique urbaine. Affaire à suivre », dixit Laurent.

Nous développons également des projets écologiques pour le Port, comme la verdurisation des berges du Canal.

Go Green

En même temps, les priorités du Port s’inscrivent dans une stratégie plus durable, par exemple en incitant les concessionnaires à développer l’éolien ou en les encourageant à obtenir le label CO2 neutre. « Nous développons également des projets écologiques pour le Port, comme la verdurisation des berges du Canal.»