Rencontre avec Amélie Augem & Nico Raemdonck, environnementalistes au Port de Bruxelles
Nous travaillons pour vous !

Portnews: Quels sont les points forts de votre travail ?

Nico : Essentiellement la variété du travail. Quand on débute notre journée, on ne sait pas forcément de quoi elle sera faite. Chaque jour peut être différent en fonction des demandes qui nous sont faites. C’est un métier très diversifié dans lequel on ne s’ennuie pas.

Quels sont vos rôles en tant qu’environnementalistes au Port ?

Amélie : Nico et moi travaillons en collaboration et nos tâches sont très variées. Elles concernent notamment la gestion des déchets, l’étude et l’assainissement de terrains pollués, la politique d’achats durables, le suivi et la réduction de nos consommations d’eau et d’énergie, le recours aux énergies renouvelables, … Nous travaillons avec l’ensemble des services du Port. Notre rôle est de répondre aux questions de nos collègues pour tout ce qui concerne les matières environnementales. Par l’intermédiaire des commerciaux, il nous arrive également de donner des conseils aux clients du Port pour leurs démarches environnementales, que ce soit pour l’obtention d’un permis d’environnement ou pour la gestion de sols pollués par exemple. De manière générale, nous veillons à sensibiliser nos collègues et clients aux enjeux liés à l’environnement. Nous nous occupons également de la promotion de la biodiversité sur le domaine portuaire.

Voilà sans doute un aspect de ce que vous faites qui est méconnu, pouvez-vous en dire un peu plus ?

Amélie : Nous avons des espaces verts, notamment les berges, dans lesquels il est tout à fait possible et même très positif pour tout le monde, de promouvoir la biodiversité. Ça passe par exemple par le principe du fauchage tardif, qui permet aux différentes espèces de la faune et de la flore de s’épanouir et c’est un principe que nous appliquons autant que possible sur le domaine portuaire et que nous incluons dans nos contrats d’entretien. Nous avons également entamé une réflexion sur la gestion écologique de nos espaces verts dans le cadre du Plan nature de la Région de Bruxelles-Capitale, qui reconnaît le canal comme un corridor écologique.

C’est compatible avec l’activité industrielle inhérente à une zone portuaire ?

Amélie : Bien évidemment, et c’est même bénéfique pour tous.

Nico : Par exemple en 2018, nous avons travaillé avec Bruxelles Environnement et l’association « Escaut sans frontières » en organisant une visite de l’ensemble de notre domaine portuaire pour identifier les endroits où la biodiversité existe et où elle pourrait encore être développée. Nous allons lancer une étude cette année pour cartographier ces zones, avec la volonté de promouvoir la biodiversité tout en permettant à nos entreprises de développer leurs activités dans les meilleures conditions possibles.

Amélie : Cette étude intègrera également l’utilisation que l’on fait de l’espace, et notamment le canal même. Car le plan d’eau peut aussi être un outil de promotion de la biodiversité en installant par exemple des îles flottantes, ou encore des paniers métalliques le long des berges artificialisées pour y placer des plantes aquatiques qui serviraient aux poissons pour venir y pondre et offriraient aux alevins un milieu de développement idéal. Et ce ne sont pas forcément des mesures chères à mettre en oeuvre. On peut même s’y retrouver en termes économiques : le fauchage tardif est bien plus avantageux économiquement, en plus d’être meilleur pour l’environnement.

Nico : Nous avons également planté vingt-cinq arbres sur le domaine portuaire l’année passée pour célébrer les vingt-cinq ans du Port. Un beau geste symbolique, aussi pour l’environnement.

Le Port a franchi une étape importante en termes de protection de l’environnement en 2018 puisque nous sommes devenus neutres en CO2. Comment s’est faite cette démarche ?

Nico : Le processus a été entamé en 2016, quand nous avons décidé de réaliser un bilan carbone et un plan d’actions visant à réduire nos consommations et nos émissions de CO2. Et je pense qu’aujourd’hui, toute entreprise devrait se lancer dans un bilan carbone et un plan d’actions visant à réduire ses émissions. Il s’agit de rationaliser les efforts en faveur de l’environnement et de les mesurer. Grâce à cette bonne gestion, on peut aussi faire des économies. Enfin, pour devenir neutre en CO2, nous avons compensé nos émissions incompressibles.

Amélie : Et nous sommes à la disposition de nos clients pour les conseiller dans cette démarche s’ils souhaitent eux aussi réaliser un bilan carbone et devenir neutre en CO2.

Nous avons un autre label depuis plusieurs années, le label d’entreprise éco-dynamique. En quoi consiste-t-il ?

Nico : C’est un label remis par Bruxelles Environnement, qui reconnaît les efforts menés par une entreprise pour réduire son empreinte écologique. Nous avons actuellement deux étoiles, mais nous espérons obtenir notre troisième étoile très prochainement grâce à nos efforts dans ce sens depuis de nombreuses années. Notre dossier a été introduit et est en cours d’examen.

Amélie : Et nous encourageons nos clients à s’inscrire dans cette démarche de l’Ecolabel puisque s’ils obtiennent deux ou trois étoiles, ils bénéficient d’une réduction du tarif de leur concession auprès du Port de Bruxelles.

Nous travaillons pour vous !
Publié le 20/02/19